L’Algérie et le programme de coopération Erasmus+ : d’ambitieux objectifs à atteindre au profit de l’université algérienne
Dans la perspective de multiplier les possibilités de rencontres et de dialogue entre les étudiants et les jeunes chercheurs des deux rives de la Méditerranée et donc pour renforcer la coopération interuniversitaire, l’Algérie a adhéré en décembre 2017, à la Déclaration commune sur le programme EuRopean Action Scheme for the Mobility of University Students, communément appelé Erasmus, de la Méditerranée.
Et d’emblée, il est très important de noter que huit pays sont concernés par cette coopération, initiée par l’Italie, pour soutenir le programme de l’Union européenne en faveur des pays du sud de la Méditerranée. Il s’agit de l’Algérie, l’Italie, l’Egypte, la Tunisie, la Jordanie, le Liban, la Libye et le Maroc.
Les objectifs du programme Erasmus
Ce programme a pour objectif, entre autres, de donner aux étudiants «la possibilité de séjourner à l’étranger pour renforcer leurs compétences et accroître leur employabilité».
Et là, il est très important d’indiquer qu’en Algérie, ce programme est représenté par un bureau national situé à Alger, où ses animateurs ont pour but, notamment, de fournir des informations sur les activités Erasmus dans le domaine de l’enseignement supérieur, conseiller et aider les candidats potentiels à ce programme, suivre la réalisation des actions lancées par le programme, coordonner l’équipe locale des experts de la réforme de l’enseignement supérieur et, enfin, entretenir les contacts avec les autorités locales et les délégations de l’UE.
Et aux dernières nouvelles, ce programme vient d’être «relooké» avec cette nouvelle version qui a vu le jour avec de nouveaux objectifs à réaliser.
Erasmus+, l’appellation officielle de cette nouvelle version, ambitionne de financer les études, la formation, le volontariat ou l’enseignement à l’étranger de plus de 4 millions, puis 12 millions de personnes entre 2021-2027.
Les opérations arrêtées pour l’Algérie
Concernant les actions éligibles arrêtées pour l’Algérie, le programme Erasmus+ en défini une série à mener qui se résume notamment dans la «mobilité des individus à des fins d’éducation et de formation et la mobilité internationale de crédits pour les étudiants».
Il s’agit également des projets visant à renforcer les capacités dans le domaine de l’enseignement supérieur sont prévus afin de développer la coopération pour l’innovation et l’échange de bonnes pratiques.
Dernière opération en date à Alger
Dans la pratique, il y a lieu de noter, dans ce même ordre d’idée, que l’équipe locale d’Erasmus+ à Alger a organisé sa première journée « portes ouvertes » le 9 septembre dernier. Et c’est ainsi que le Bureau national a accueilli dans ses locaux un groupe d’étudiants algériens de différents cycles et spécialités très intéressés par le programme.
L’équipe s’est attelée à vulgariser les opportunités offertes aux étudiants, notamment en ce qui concerne la mobilité des individus. Les modalités de participation aux bourses de mobilité (ICM) ainsi qu’aux bourses de Master Conjoint Erasmus Mundus (EMJMD) ont été détaillées et des réponses aux questions des étudiants ont été apportées.
Par la même occasion, l’équipe a prodigué de nombreux conseils pratiques aux étudiants afin qu’ils entament sereinement leur expérience Erasmus+.
A propos du financement
Il est utile de savoir, selon les initiateurs de ce programme, qu’Erasmus a été proposé et adopté par l’Union européenne à l’effet de «soutenir des actions dans les domaines de l’enseignement, de la formation, de la jeunesse et du sport pour la période 2014-2020».
Sur le plan financier, le programme soutient une large gamme d’actions et d’activités dans les domaines de l’enseignement, de la formation, de la jeunesse et du sport.
Le budget a été augmenté de 40% par rapport aux programmes antérieurs, atteignant au total 14,7 milliards d’euros pour la période 2014-2020.
Dans le détail, il est indiqué que le programme devrait financer 2 millions d’étudiants dans les pays participant au Erasmus+, 135 000 autres étudiants venant de pays partenaires ou s’y rendant, 200 000 prêts aux étudiants en Master, environ 300 000 membres du personnel de l’enseignement supérieur et 25 000 bourses de masters communs.