Des centaines d’étudiants n’ont pas pu passer leurs examens universitaires lundi 14 mai 2018 en France après le blocage de sites par des opposants à la réforme de l’accès à l’enseignement supérieur, alors
qu’une autre université a été évacuée par les forces de l’ordre.
A Lyon (centre-est), environ 800 étudiants de l’université Lumière-Lyon 2 ont vu leurs examens annulés. Quelque 300 protestataires y avaient formé une chaîne humaine pour empêcher l’accès aux deux sites de l’université, selon la direction de la communication de l’université.
Même chose à Marseille (sud-est) où 700 étudiants ont été empêchés de passer les épreuves de sciences à l’Université Aix-Marseille. Des policiers y ont repoussé les 60 à 80 jeunes qui bloquaient l’entrée de la faculté de droit et d’économie où avaient été délocalisés les examens.
En région parisienne, plusieurs dizaines d’étudiants de Paris 8-Saint-Denis, très perturbée depuis plus d’un mois, sont venus manifester au cri de « pas de partiels sous contrôle policier » devant un centre d’examen.
Dix minutes avant le début de l’épreuve, des enseignants ont annoncé que le partiel était finalement annulé et remplacé par des « devoirs maison ».
D’autres examens avaient déjà dû être annulés la semaine dernière à la suite de blocages à Arcueil, en région parisienne, où avaient été délocalisés des partiels de l’université de Nanterre, et à Grenoble, dans le sud-est du pays.
L’université de Rennes 2 (ouest), bloquée depuis début avril, a par ailleurs été évacuée lundi par les forces de l’ordre « dans le calme et sans incident », a annoncé son président Olivier David.
La colère gronde depuis des semaines dans les universités de France, dont certaines sont « occupées » en signe de protestation contre la réforme de l’accès à l’enseignement supérieur, accusée par ses détracteurs d’instaurer une « sélection ».