Conférence Africalics : Axer la recherche scientifique sur l’innovation pour impulser le développement industriel

«Il faut mettre l’innovation au cœur du développement durable de l’Afrique et de l’Algérie, car jusqu’à présent le développement est mené essentiellement par les disponibilités des ressources financières. Les ressources de la connaissance n’ont malheureusement pas été au rendez-vous», ont-ils souligné.

Abdelkader Djeflat de l’université de Lille (France) a conseillé d’imaginer d’autres modèles d’innovation et de développement fondés sur une étude sérieuse, faisant observer que les modèles d’innovation pratiqués au Nord ne sont pas forcément opérationnels dans les pays du Sud. Seddik Amroun, recteur de l’université Oran 2 Mohamed Ben Ahmed, a évoqué les obstacles auxquels font face les politiques d’industrialisation en Afrique, citant l’économie informelle et la fuite des compétences, entre autres.

En sa qualité de président du comité d’organisation local, il a estimé que «l’innovation reste le grand défi à relever pour le développement», estimant que «la tâche n’est pas facile, car les systèmes d’information des pays africains sont au début de leur constitution, le plus souvent non coordonnés et immatures». La directrice exécutive de l’Organisation de recherche sur les politiques de la science, de la technologie et de l’innovation (Stipro), présidente également du Réseau africain pour l’innovation et la formation des compétences «Africalics», Bitrina D.

Diyamett, a mis en exergue le rôle de ce réseau qui dispose également d’une représentation en Amérique et en Inde, tout en estimant que le développement économique et l’innovation en Afrique ne dépend pas des seuls facteurs socioéconomiques, mais dépendent aussi de l’utilisation optimale des supports et des technologies.

«Le continent africain doit investir énormément dans les systèmes d’innovation dans sa recherche pour rester sur la voie du développement», a-t-elle conclu. David Caplan, de l’université du Cap (Afrique du Sud), qui a traité de la question de l’émergence des modèles d’innovation à partir d’autres approches, a insisté sur la transformation des ressources naturelles en développement durable.

Plus de 90 participants de 24 pays africains (14), européens (7), du Mexique, des Etats-Unis d’Amérique et d’Inde prennent part à cette rencontre de deux jours, organisée à l’université Oran 2 Mohamed Ben Ahmed. Plusieurs conférences sont au programme de la première journée de cette rencontre abordant, entre autres, les thèmes «L’effet de l’innovation financière sur la croissance économique en Afrique subsaharienne», «Vers un modèle d’innovation territorial ?

Les clusters comme outil de développement territorial» et «La gouvernance et l’industrie des hydrocarbures en Algérie». Des ateliers sur «Les expériences de politiques industrielles en Afrique», «Systèmes intégrés de gestion» et «La transformation digitale: une étude exploratoire sur 94 entreprises algériennes», y sont également programmés

Lire depuis la source

Etudiant
Commentaires (0)
Ajouter commentaire