Des Associations dénoncent les conditions des demandeurs de Visas pour étudiants algériens : les explications de l’ambassade de France

Des Associations dénoncent les conditions des demandeurs de Visas pour étudiants algériens : Les explications de l’ambassade de France
Des associations œuvrant pour les étudiants algériens en France ont dénoncé, ces derniers jours, les «nouvelles» conditions imposées aux demandeurs de visa d’études dans les consulats français en Algérie. L’ambassade de France en Algérie rejette, toutefois, cette accusation et précise que les conditions relatives à la délivrance de ce type de visa n’ont pas changé.
Depuis quelques jours, le dossier des visas étudiants pour les Algériens connaît une certaine polémique. Selon des associations d’aide aux étudiants algériens en France, une nouvelle condition d’HÉBERGEMENT a été imposée aux demandeurs de visa d’études dans les consulats français en Algérie. Les services consulaires exigent notamment aux Algériens souhaitant étudier en France de s’acquitter de 30% de la réservation d’hôtel sur trois mois effectuée dans le cadre de la demande de visa d’études. Une mesure, précisent les associations, qui «concerne uniquement les Algériens» puisque «le consulat français n’exige nullement le paiement de la réservation d’hôtel aux Marocains et Tunisiens». Qualifiant cette condition d’«injustifiée» et de «discriminatoire», les associations d’aide aux étudiants algériens en France exigent «la levée immédiate de cette mesure, de rétablir les conditions de départ et de les aligner sur les conditions exigées à d’autres pays».
Réponse de l’ambassade de France
L’ambassade de France en Algérie a apporté, jeudi 3 août, des réponses aux interrogations suscitées par la décision de modifier certaines conditions pour l’obtention de visa d’étude.
Depuis quelques jours, les services consulaires exigent notamment aux Algériens souhaitant étudier en France de s’acquitter 30% de la réservation d’hôtel sur trois mois effectuée dans le cadre de la demande de visa d’étude.
La décision a suscité des protestations de la part d’associations d’aide aux étudiants algériens en France et une vive inquiétude parmi les étudiants candidats.
L’ambassade confirme avoir « mis l’accent sur les conditions d’hébergement, au regard notamment des nombreux cas d’irrégularités constatés et des conséquences négatives pour les étudiants ». Selon elle, « l’analyse des premiers dossiers de la campagne 2017 par le service des visas du Consulat général a fait apparaître que plus des trois-quarts des dossiers présentaient une réservation d’hôtel annulée dès le lendemain où elle avait été prise ou juste après la délivrance du visa ».
« En annulant sa réservation d’hôtel ou en modifiant son adresse d’hébergement, l’étudiant se prive des justificatifs obligatoires lors de son arrivée en France et pour ses trois premiers mois de séjour. Il encourt alors plusieurs risques : refus de délivrance de visa, refoulement à la frontière, refus de délivrance de titre de séjour ou obligation de quitter la France », explique l’ambassade de France.
Pour l’ambassade, « il ne s’agit pas de nouvelles conditions mais seulement de l’application des exigences réglementaires, avec pour seule préoccupation le succès de la procédure engagée afin de sécuriser le séjour des étudiants algériens ». « Pour mémoire, plus de 23.000 étudiants algériens poursuivent actuellement leurs études en France », conclut le communiqué.

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