Des étudiants nigériens ont assigné en justice les enseignants de l’université de Niamey en grève depuis fin février pour protester contre l’agression d’un enseignant par des étudiants sur le campus, rapportent des médias locaux citant des protagonistes de l’affaire.
« Nous venons d’assister au procès (…) et nous espérons que le juge va prendre la décision qui sied afin de permettre à 23.000 Nigériens de reprendre le chemin de la fac », a déclaré aux journalistes Algabid Ider, secrétaire général de l’Union des scolaires nigériens (USN, un syndicat) auquel est affiliée l’Union des étudiants Nigériens de l’université de Niamey (UENUN).
Le jugement a été mis en délibéré pour le 13 mars prochain, a précisé Algabid Ider.
L’avocat de l’USN a notamment « demandé au juge de constater le caractère non fondé et non professionnel de la grève du SNECS », le Syndicat national des enseignants-chercheurs du supérieur de la section de Niamey, a expliqué M. Ider.
Le SNECS est entré en grève le 20 février après l’agression d’un enseignant par des membres de la Commission des affaires sociales et de l’ordre (CASO), l’organe estudiantin qui fait office de police sur le campus universitaire, alors qu’ils y réglementaient la circulation des bus des étudiants le 7 février.
Les enseignants grévistes exigent notamment « l’exclusion » des étudiants agresseurs et la « dissolution » de la CASO.