Alors que de multiples scandales et mouvements de protestation secouent le secteur de l’Enseignement supérieur, le directeur général de la recherche scientifique et du développement technologique, Abdelhafid Aourag, annonce la suspension du financement de 300 laboratoires de recherche ayant présenté un «bilan négatif» au cours de la période 2014-2016.
«Ces laboratoires ont deux ans pour améliorer leurs résultats avec leurs propres moyens et sans financement», a-t-il affirmé.
D’autreb part, il a précisé que «la prochaine évaluation se fera selon 120 critères internationaux utilisés dans de grands pays comme les Etats-Unis en vue de mesurer l’apport du programme de recherche au développement technologique et économique».
Intervenant lors des travaux de la session annuelle du Conseil national pour l’évaluation de la recherche, M. Aourag a fait savoir également que les services du ministère de l’Enseignement supérieur avaient procédé, entre 2014 et 2016, à l’évaluation de 1 207 laboratoires de recherche, précisant que 70% de ces laboratoires avaient présenté un «bilan positif».
Le responsable a dressé un bilan positif du développement de la recherche scientifique en 2016, affirmant que «l’Algérie arrive en deuxième position dans le monde en termes d’évolution du nombre de publications scientifiques, dont 91% concernent les sciences et technologies».
Face à une telle décision, le coordinateur national du Conseil national des enseignants du supérieur (Cnes) n’a pas caché son incompréhension vis-à-vis de la politique de la tutelle.