En effet, pour cette année, la rentrée professionnelle –session septembre- dans la wilaya de Tizi-Ouzou a été placée sous le signe de la qualité et de l’insertion des jeunes dans le monde du travail. Cet objectif constitue un défi à relever pour les autorités locales qui comptent placer l’ensemble des stagiaires dans leurs postes de travail après l’achèvement de leur formation.
C’est pourquoi on a mis en place, un nouveau concept ou démarche appelé «Djoussour» ou bien «les bassins emploi-formation», qui est unique en son genre et distingue Tizi-Ouzou des autres régions du pays. «Nous nous sommes fixé un objectif qui n’est autre que le placement de tous les stagiaires dans leurs postes de travail», a annoncé le directeur de la formation et de l’enseignement professionnels, Abdenaceur Arab.
Pour le concrétiser, la Dfep a décidé de rattacher les agences locales de l’emploi (ALEM) aux établissements de formation professionnelle les plus proches de la localité. «La mission de ces ALEM est d’embaucher les stagiaires diplômés et créer la dynamique». Il a précisé que le ministre, Mohamed Mebarki, a insisté, lors de la rencontre avec les directeurs qui a eu lieu la semaine dernière sur la formation par apprentissage, en vue de permettre aux jeunes d’avoir des qualifications plus intéressantes et les insérer dans le travail.
De son côté, le premier magistrat de la wilaya, Mohamed Bouderbali, qui a présidé, avant-hier, la cérémonie officielle de la rentrée professionnelle qui a eu lieu au niveau de l’Institut national supérieur de la formation professionnelle (Insfp) de Draâ-Ben-Khedda, a mis l’accent sur la nécessité de se concentrer sur le volet de placement des jeunes diplômés des centres de formation professionnelle dans la vie active et ce, en étroite collaboration avec les opérateurs économiques. «La main-d’œuvre qualifiante peut contribuer à la dynamique économique du pays, et bien sûr, selon les besoins du marché local». Bouderbali a affirmé que le secteur de la formation est indispensable pour l’économie nationale.
Signature de quatre conventions-accords
En termes de chiffres, près de 20 000 stagiaires de la formation professionnelle qui ont rejoint, avant-hier, leurs ateliers dont 4 000 nouveaux inscrits au niveau des différents établissements de la formation professionnelle que compte la wilaya.
A préciser que le wali qui était accompagné du Dfep, le P/APW, Mohamed Msella, et des représentants de la société civile, a procédé à la mise en service de l’annexe de formation professionnelle de la commune de Boudjima. Une décision qui entre dans le cadre de la formation de la femme au milieu rural. Pour sa part, Arab Abdenaceur a fait savoir que l’enseignement technique commence à se dessiner au niveau des instituts de l’enseignement professionnel (IEP). Cet enseignement permettra aux jeunes stagiaires d’avoir des diplômes qualifiants, en l’occurrence le brevet de l’enseignement professionnel (BEP) et même une licence professionnelle. «Ce sont des diplômes qualifiants qui ouvrent la possibilité de travail à ces stagiaires».
A ce sujet, il a souligné que l’institut de l’enseignement professionnel de Oued Fali, dont a bénéficié la capitale du Djurjdura, sera prêt pour la prochaine rentrée professionnelle. «Nous avons confié le projet à une entreprise chinoise. L’achèvement des travaux est prévu pour ce mois de décembre en attendant son équipement».
A la fin de cette cérémonie de la rentrée professionnelle, quatre conventions-accords ont été signées avec les différentes directions de la wilaya dont l’objectif est d’accompagner les stagiaires et de prendre en charge les besoins en formation continue. Il s’agit de la convention conclue entre la DFEP et la direction de la culture, celle avec la direction de l’industrie et des mines. Ainsi, il y a eu la signature d’une convention entre le CFPA des arts traditionnels de Boukhalfa avec le service chargé de l’artisanat à la direction du tourisme et de l’artisanat.
Le but est d’assurer la formation de 100 artisans dans différents métiers. La convention entre le CFPA des arts traditionnels de Boukhalfa avec l’association des parents d’enfants inadaptés mentaux « APEIM» de la wilaya pour accompagner des jeunes adhérents de l’association dans leur formation professionnelle, au sein du centre psychopédagogique de l’association, et leur faciliter leur insertion socioprofessionnelle.