– Que faut-il ou serait-il évident de faire pour mettre en valeur tous ce patrimoine national ? Et quelle serait la place de la communication dans ce contexte ?
Avant toute chose, il faut commencer par l’éducation culturelle et artistique des populations, bien avant la communication. Il faut que cette même population locale s’approprie son patrimoine et le considère comme un élément indispensable dans son développement et son identité. Une fois cette prise de conscience établie, là on peut déjà commencer à parler de patrimoine et le mettre comme valeur de développement. C’est à partir de là que nous pouvons parler de communication.
Cette dernière, dans ce contexte, a un aspect très important, c’est l’aspect participatif. C’est-à-dire faire participer les populations locales et les acteurs locaux à une politique. Cette parenthèse est très importante, sauf qu’en Algérie on pense politique nationale dans des sujets locaux ! Alors que normalement lorsqu’on crée un politique culturelle il faudrait penser selon les atouts de la région en les faisant participer à une meilleure prise de conscience.
– Quel regard avez-vous sur le tourisme en Algérie ?
L’Algérie, après Rome, est le plus important pays riche en sites archéologiques romains dans le monde. Mais nous ne disposons que de 26 guides nationaux et 28 régionaux. Cela pour vous dire que 40% du tourisme mondial est culturel. A mon sens, le tourisme ce n’est pas de rentrer, par exemple, dans un site archéologique, de prendre des photos et ressortir (sourire)