C’est ce qu’a affirmé en substance, le professeur Djalel Adnani, lors d’une conférence qu’il a donnée à l’Ecole nationale polytechnique d’Oran, dans le cadre de la 3e édition de l’événement «Guidini». Enseignant à la faculté des sciences économiques de l’université Oran 2, M. Adnani est venu partager son expérience dans le freelance, soit le travail indépendant qui lui a permis d’acquérir des connaissances diverses et perfectionner sa maîtrise des outils numériques, tout en vivant ses passions, comme l’écriture et la production audiovisuelle ou le design numérique.
Le conférencier a préconisé plusieurs conseils aux étudiants venus nombreux et qui n’ont pas manqué de poser une infinité de questions, permettant de soulever à l’occasion plusieurs problématiques liées au travail en freelance, comme le paiement électronique, qui fait défaut, ou encore la concurrence de pays plus avancés technologiquement et mieux organisés.
Justement, Djalel Adnani appelle à une prise de conscience des opportunités existantes en Algérie, mais surtout la nécessité pour les freelancers de s’organiser afin de sensibiliser les potentiels demandeurs de services et se constituer également comme interlocuteurs des pouvoirs publics pour participer, dans un esprit démocratique, à la législation en vue de créer le cadre légal permettant à cette économie alternative de se développer et surtout garantir un statut socio-économique aux nouveaux types de travailleurs indépendants.
Par ailleurs, la 3e édition de «Guidini» aborde, deux jours durant, plusieurs sujets comme les métiers liés au développement, la création d’entreprises innovantes, ou encore «L’échec, l’art de réussir» et «Le leadership et la gestion de la vie quotidienne».
Les étudiants ont l’occasion de rencontrer plusieurs speakers avec des expériences réussies et des success-story qui inspirent plus d’un.
Pour rappel, «Guidini» est une manifestation périodique de l’Association de développement des capacités des étudiants (ADCE), qui propose des formations gratuites visant à encourager l’employabilité des étudiants ou des nouveaux diplômés et motiver leur esprit créatif à travers des conférences, ateliers et success-story. Selon Rachid Daghor, membre de l’association, «il ne s’agit plus uniquement que des étudiants, l’ADCE a élargi son spectre et cible désormais les jeunes en général, quels que soient leurs niveaux d’instruction». Il explique :
«Nous considérons que tout un chacun a un potentiel propre à lui, un certain talent et des compétences. Nous essayons de leur donner confiance en leur montrant le chemin du succès. Il s’agit donc d’un soutien moral, mais également technique puisque nous programmons des formations et autres séances de coaching.»
M. Daghor a également rappelé les autres activités de l’ADCE, notamment l’école d’été, organisée cette année et qui a été un franc succès avec la participation de plus de 500 jeunes.