L’enseignement du Tamazigh va être élargi à une dizaine de nouvelles wilayas, en même temps qu’il sera renforcé dans les 38 autres où il existe déjà, a annoncé, mardi, la ministre de l’Education Nationale, une décision, précise-t-elle qui a été arrêtée par un Conseil interministériel réuni la veille sous la présidence du Premier ministre, Ahmed Ouyahia.
S’exprimant durant l’émission L’Invité de la rédaction de la chaine 3 de la Radio Algérienne, Mme Nouria Benghebrit indique qu’en prévision de la rentrée prochaine, le conseil a également formulé une réponse favorable à la création d’environ 300 nouveaux postes d’enseignants.
A ce propos, elle tient à souligner que la décision politique de donner « toute la place qu’il faut » à la langue Amazigh existe, ajoutant qu’il appartient aux experts, aux scientifiques et aux académiciens de décider comment donner place aux différentes cultures, ( la graphie Tifinagh pour le Targui, Latine pour la Kabylie et Arabe pour le M’Zab et les Aurès).
Commentant, d’autre part, le contenu du nouveau manuel d’enseignement de cette langue, elle y signale l’introduction de textes en Tamazight Algérien dans les anthologies scolaire et littéraire ainsi que l’intégration de Yennayer, lequel fera l’objet d’un cours particulier.
Que ce soit, dit-elle, au niveau de la langue, de la culture ou du patrimoine Amazigh, il a, en outre, été intégré ces trois éléments au niveau de l’enseignement, de la formation et de tout ce qui a trait à l’aspect festif.
De ce manuel de 4ème année primaire, la ministre explique qu’il est rédigé en Tifinagh et en graphies Arabe et Latine.
De la prochaine rentrée scolaire, elle observe qu’il y sera pris en compte l’amélioration de la didactique de l’enseignement des langues Arabe, Tamazight et étrangères, pour laquelle, ajoute-t-elle, il a été élaboré un programme soutenu.
Des relations de son département avec les partenaires sociaux, Mme Benghebrit tient à faire part d’un climat « apaisé » même si, ajoute-elle, dans certaines wilayas, telles celles de Tizi-Ouzou et Blida, il existe des conflits d’ordre relationnel obligeant, malgré tout, à maintenir un dialogue, en dépit de difficultés à leur trouver des « solutions adéquates ».
A ce propos elle nie qu’il puisse exister un « bras de fer ».