«Toutes les universités au niveau national seront dans l’obligation de signer des conventions avec l’Agence nationale d’aide à l’emploi des jeunes, l’Ansej, ainsi que les autres organismes de soutien à l’emploi et à la création d’entreprises. Le but est de préparer l’étudiant au monde professionnel en l’assistant dès sa première année à élaborer des projets.
On lui inculquera comment constituer un dossier par exemple pour créer une entreprise. Il sera prêt à sa troisième année de licence. Il y aura des postes de coordinateurs au niveau de chaque université pour faciliter la coopération avec les autres organismes et services.» M. Hadjar a fait savoir que plusieurs établissements universitaires ont d’ores et déjà signé des conventions avec plusieurs organismes, mais que la nouveauté, c’est sa généralisation à tout le pays et ça sera une obligation. Il a également annoncé que les universités devront compter des incubateurs d’entreprises où seront développés les projets dits «innovants», dont les start-up.
D’après le ministre, ces orientations s’inscrivent dans le cadre d’une stratégie nationale et permettront d’apporter ce qu’il faut à l’économie nationale. Il déclare : «Cette relation que nous voulons renforcer entre l’université et l’entreprise met l’enseignement supérieur au cœur des transformations économiques que connaît notre pays à travers la formation et la valorisation des résultats des recherches. Il s’agit d’intégrer cette coopération aux missions de l’université dans le but de lui permettre de réaliser l’harmonie avec son environnement économique et social à travers la création de passerelles dans les deux sens en institutionnalisant cette relation université-entreprise.»
Le ministre a évoqué dans ce sens la prochaine reconfiguration des spécialités dans les universités en vue de créer des pôles: «Il est plus intéressant d’avoir des pôles spécialisés répondant aux besoins locaux, régionaux et nationaux que d’avoir des dizaines de départements éparpillés à travers le pays», a déclaré le ministre en évoquant le cas d’Oran, où une «industrie automobile est en train d’émerger dans toute l’Oranie et que la spécialisation des universités permettrait une meilleure intégration des étudiants mais aussi un essor économique».
D’après M. Hadjar, cette vision qu’a adoptée par le secteur de l’Enseignement supérieur, en collaboration avec d’autres secteurs et parties «permettant le soutien des procédures d’accompagnement et des stages de formation dans le milieu professionnel ainsi que le renforcement de l’employabilité des étudiants sortant en vue de doubler les chances d’intégration dans le marché de l’emploi». M. Hadjar a précisé que cette coopération peut concerner tous les niveaux de formation, la formation continue, le consulting, mais aussi la recherche et la valorisation des résultats, en plus du transfert des technologies ainsi que la création des start-up et le soutien des projets innovants.
Evoquant l’objectif du gouvernement de créer 40 000 entreprises en 2018, le ministre fait savoir que les mesures prises par son secteur constituent justement la part de participation à ce projet. Le ministre a insisté sur l’entrepreneuriat, qui doit être considéré à l’université au même titre que l’enseignement ou la recherche. «Le programme du gouvernement représente une occasion précieuse que les établissements universitaires et de recherche doivent saisir à travers la création d’incubateurs pour les entreprises innovantes.
L’intégration de l’entrepreneuriat comme activité universitaire, tout comme l’enseignement et la recherche, est aujourd’hui une nécessité», a-t-il dit.