Le gouvernement devrait examiner bientôt un projet de loi de création d’une «commission interministérielle» chargée d’«activer le rôle de l’université dans l’environnement économique».
Ce projet, a indiqué le Directeur général de l’enseignement et de la formation au ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, «vise de manière efficace les besoins de l’Etat en matière de développement économique».
Noureddine Ghouali, qui s’exprimait en marge de la session annuelle du Conseil national pour l’évaluation de la recherche, a précisé que le texte soumis à l’examen de l’exécutif est «de faire du doctorant un élément important» devant être pris en charge sur «les plans financier et scientifique», par le «réexamen de son statut et de sa place dans l’environnement économique».
Il s’agira de lui fournir aussi un cadre juridique lui assurant «les meilleures conditions» pour ses travaux de recherche.
«Certaines entreprises ont intégré cette opération», a affirmé M. Ghouali, en indiquant que «des thèmes de recherche sur les besoins du marché seront arrêtés», faisant allusion aux grands groupes comme Sonatrach et Sonelgaz ainsi que les entreprises Enie et Eniem pour les plus médiatisées dans ce domaine.
Il a, en outre, indiqué qu’une «réflexion est engagée pour l’élaboration d’une nouvelle feuille de route 2018 pour la formation et l’enseignement qui a pour objectif la révision des formations selon les besoins de chaque région».
Il s’agira donc de l’établissement d’un «listing» des filières de recherche capables d’appuyer l’action économique dans le pays et d’orienter les programmes de formation et de recherche des universités dans les régions en fonction de la nature du tissu d’entreprise et d’industrie dont ces régions disposent.
Le président du Conseil national pour l’évaluation de la recherche scientifique, Mostafa Khiati, a, pour sa part, déclaré que «la nouvelle loi qui entrera en vigueur les prochains jours, donnera un nouvel élan à la recherche scientifique au vu de sa relation étroite avec l’environnement socioéconomique».
De son côté, le directeur général de l’enseignement et de la formation au ministère, Noureddine Ghouali, a insisté sur la nécessité de réviser la carte de la formation. «Nous avons ramené le nombre de formations de 6 000 à 800 permettant ainsi plus de visibilité», avait-il dit.
Enfin, le directeur général de la recherche scientifique et du développement technologique au ministère de l’Enseignement supérieur, Abdelhafidh Aourag, a fait savoir que «l’Etat a déployé d’énormes efforts pour développer la recherche scientifique en consacrant au secteur un budget de 20 milliards de dinars par an pendant les cinq dernières années».