Les participants à une journée d’étude sur « la réalité de la drogue en milieu universitaire », organisée mardi 10 avril 2018 à l’université Abdelhamid Mehri Constantine 2, ont affirmé que chaque mois « plus de 35 étudiants et étudiantes déclarent souffrir d’addiction ».
En marge de cette journée, la psychologue au sein du centre intermédiaire de soins en addictologie de Constantine, Mme Sihem Hamadna a indiqué que ce centre traite quotidiennement plus de 50 personnes de différentes catégories d’âge, affirmant que ce chiffre ne cesse de croître au fil des ans.
Cette spécialiste a révélé qu’une frange importante d’étudiants, âgée entre 18 et 30 ans, s’adonne à la consommation de stupéfiants en plus d’être dépendante à la cigarette et autre tabac à narguilé.
Soulignant, par ailleurs, que « ces données restent loin de la réalité » et ne représentent que les cas auto-déclarés, Mme Hamadna a déploré la propagation de ces fléaux sociaux qui rongent aujourd’hui les lycées et les collèges.
De son côté le lieutenant Ali Daoudi de la Police judiciaire de la sûreté de la wilaya de Constantine, a affirmé que la sûreté nationale a effectué plus de 220 campagnes de sensibilisation à travers les établissements scolaires des trois paliers.
Le recteur de l’université Abdelhamid Mehri Constantine 2, Mohamed El Hadi Latreche, a, pour sa part, suggéré la création de clubs scientifiques dont le but serait de réaliser un état des lieux des modes et pratiques de consommation de la drogue en milieu universitaire.