Ça y est ! Plus de 11 millions d’étudiants et d’élèves des secteurs de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur, et de la formation professionnelle ont rejoint les bancs de leurs établissements à la faveur de la rentrée sociale 2018/2019, marquée par des mesures visant à promouvoir la qualité de l’enseignement et améliorer les conditions d’accueil.
Enseignement supérieur : adoption du principe de l’équité et du mérite
En matière d’enseignement supérieur, plus de 265.000 nouveaux étudiants ont intégré le 16 septembre les universités du pays qui accueillent un total de 1,7 million d’étudiants. Cette population estudiantine est, notamment, repartie sur 50 universités, 13 centres universitaires, 32 écoles supérieures et 51 établissements affiliés à d’autres secteurs mais pédagogiquement soumis au ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique.
En prévision de la rentrée universitaire, les capacités d’accueil et niveau de prestations ont été renforcés, atteignant les 1.452,000 places pédagogiques, alors que les capacités d’hébergement ont été portées à 629.500 lits.
Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Tahar Hadjar a indiqué que son département a mobilisé tous les moyens matériels et humains nécessaires à la réussite de la rentrée universitaire, ajoutant que « même si la répartition des capacités disponibles n’était pas égale, le secteur ne devrait pas être confronté à de grandes contraintes dans la plupart des cités universitaires, en dépit de l’augmentation des flux successifs d’étudiants ».
Le ministre a fait état, par ailleurs, de la révision graduelle du système d’orientation en vue de son amélioration en termes de satisfaction individuelle et collective quant à ses résultats, et ce en adoptant le principe de l’équité et du mérite.
Education nationale: atteindre les plus hautes normes de qualité
Dans le secteur de l’éducation nationale, quelque 9 millions d’élèves ont rejoint le 5 septembre les bancs de l’école. Répartis sur les cycles préparatoire (5,8%), primaire (48,8%), moyen (31,7%), et secondaire (13,7%), ces élèves sont encadrés par 749.232 fonctionnaires au niveau de 27.000 établissements éducatifs, dont 89,9% appartiennent à l’encadrement pédagogique.
La ministre de l’Education nationale, Nouria Benghabrit, a affirmé que la nouvelle année scolaire sera celle de « la formation par excellence » en vue d’atteindre « les plus hautes normes de qualité dans l’éducation et l’enseignement ».
La ministre a précisé que la dynamique sur laquelle reposait le secteur de l’éducation nationale consistait en la mise en œuvre des trois objectifs définis lors des deux conférences nationales d’évaluation et de soutien à la réforme de l’école, organisées en juillet 2014 et 2015.
Il s’agit, a-t-elle rappelé, de la refonte pédagogique, de l’amélioration de la gouvernance de l’école et du renforcement de la place et de l’importance de la formation.
Elle a souligné, dans ce sens, que « l’école de qualité passe par la mise en oeuvre de l’objectif de professionnalisation des pratiques d’enseignement et de gestion ». « Une école de qualité est une école qui est au service des apprentissages des élèves », a-t-il affirmé
Formation professionnelle: un secteur dont le rôle intégrateur s’affirme de plus en plus
La rentrée de la formation et de l’enseignement professionnels, dont le coup d’envoi a été donné ce dimanche dans la wilaya de Rélizane, est marquée, pour sa part, par une offre de quelque 400.000 postes de formation, couvrant 23 branches professionnelles, au sein de près de 1.300 établissements publics.
Comparativement à l’année passée, 67 nouveaux établissements entreront en fonction, parmi lesquels 13 instituts nationaux spécialisés (INSFP), 24 centres de formation professionnelle et d’apprentissage (CFPA) et 3 instituts de l’enseignement professionnel (IEP).
L’ensemble de ces établissements seront encadrés par plus de 28.000 enseignants-formateurs.
En matière d’offre de formation, 478 spécialités sont proposées aux demandeurs de formation et une nouvelle branche, Art, Culture et Patrimoine, a été introduite, dans la nomenclature des branches professionnelles.
Les nouvelles règles sur l’apprentissage permettront, d’autre part, et conformément aux objectifs fixés, d’atteindre, en 2019, la formation en apprentissage de 60% des inscrits à un diplôme.
Dans ce cadre, plus de 120.000 postes d’apprentis sont déjà programmés pour cette rentrée et « ce chiffre peut être revu à la hausse en cas de besoins, grâce au partenariat qui se renforce avec le monde économique », a indiqué le ministre de la Formation et de l’Enseignement professionnels, Mohamed Mebarki.
Evoquant le rôle intégrateur, tant économique que social, du secteur, qui s’affirme de plus en plus, le ministre a déclaré que son département s’attelle à « prendre en charge les besoins en ressources humaines nécessaires au fonctionnement de l’entreprise et du développement économique et à répondre à la demande sociale de formation professionnelle aux côtés des autres segments du système éducatif national ».
Il a ajouté que la qualité et la promotion du partenariat avec l’environnement socio-économique sont considérées comme un critère de performance dans le management des établissements de la formation professionnelle, relevant que plus de 13.000 conventions de partenariat ont été signées entre le secteur de la formation et de l’enseignement professionnels et le secteur économique depuis 2008 et ont permis la formation de 650.000 travailleurs.