Plus de 1.6 million d’étudiants ont rejoint, leurs établissements universitaires, alors que les moyens humains et matériels mis en place, par le ministère de l’Enseignement supérieur, arrivent à peine à encadrer ce flux d’étudiants.
C’est le cas notamment de l’université d’Alger III de Dely Brahim, où il fallait s’armer de patience pour arriver au portail. Les agents de la circulation «gèrent» le flux de véhicules tant bien que mal. A l’entrée une longue file d’étudiants attendent que les agents les laissent entrer.
A l’intérieur de l’enceinte de ce haut lieu de savoir, ce qui frappe le plus, c’est la surcharge au niveau des classes qui a atteint 50 étudiants. Une situation engendrée en raison du manque d’infrastructures universitaires et l’augmentation du nombre d’étudiants. En effet, cette année, l’université algérienne compte quelque 330 000 nouveaux inscrits, ce qui augmente le nombre d’étudiants de 10% par rapport à l’année 2016.
Le ministre de l’Enseignement supérieur, Tahar Hadjar, avait indiqué précédemment avoir reçu 80 000 nouvelles places pédagogiques sur l’ensemble des universités du pays. Force est de constater que cela n’a pas été suffisant. A Dely Brahim, les étudiants étaient livrés à eux-mêmes.
Approchés, chacun d’entre eux a exprimé son avis sur cette rentrée. Samia, 18 ans, nouvelle bachelière qui a opté pour la spécialité finances et comptabilité, n’a pas caché son enthousiasme de découvrir le monde universitaire, «ravie d’être admise à la fac avec la spécialité que je voulais, mais je dois avouer que c’est la débandade. On ne sait pas vers qui se tourner pour savoir où sont nos classes» a-t-elle souligné. Yasmine, 23 ans, étudiante en 3e année comptabilité, se prépare également à rejoindre les bancs de l’université.«Je veux tout simplement finir mon année le plus vite possible, comme ça je pourrai franchir une autre étape», dira-t-elle, et d’enchaîner : «les modules de cette année sont les plus faciles».
Fayçal, étudiant en première année, ne cache pas son impatience. «J’ai été affecté à une très bonne spécialité. Pour moi chaque nouvelle étape est accompagnée par de nouveaux défis, une année d’étude l’est tout autant», a-t-il précisé. D’autres étudiants ont révélé s’être confrontés à des difficultés administratives. En effet, les problèmes administratifs n’en finissent jamais, particulièrement ceux relatifs aux transferts. Mohamed, 20 ans, dénonce l’accès difficile à la plateforme de transfert.
Pour lui, l’ouverture de ce site était vraiment courte.
Et dans la majorité des cas, «le site est tout le temps saturé, à cause de la surcharge des étudiants qui y accèdent» ; il espère que cette plateforme numérique sera de nouveau ouverte, afin de lui permettre de faire son transfert.
Interrogé sur ce sujet, le recteur de l’université Alger III, Rabah Cheriet, a indiqué que ce problème est dû au manque de places existant dans les établissements. Notre interlocuteur a toutefois informé que la seule opération qui sera faite sera la réouverture de la plateforme d’inscription les 19 et 21 septembre pour les étudiants retardataires qui, pour une raison ou une autre, ne se sont pas inscrits.