Intervenant à l’occasion d’un point de presse animé au siège de l’ambassade, M. Driencourt a précisé que les rendez-vous proposés par TLS-contact ont tous été réservés par des demandeurs jusqu’au 31 janvier 2018, ce qui représente « près de 130 000 rendez-vous bloqués, dont une partie importante a certainement été réservée par des intermédiaires indélicats ».
« Au vu de cette situation, des mesures d’urgence ont été prises. Depuis le 17 septembre 2017, plusieurs centaines de créneaux journaliers ont été ouverts au public afin de prendre un rendez-vous dans un délai de 15 jours », a expliqué l’ambassadeur, soulignant que « ce système sera pérennisé et des créneaux supplémentaires seront ouverts chaque semaine pour permettre à d’autres demandeurs de prendre rendez-vous ».
Selon l’ambassadeur, près de 30 000 rendez-vous supplémentaires pourront être accordés d’ici la fin de l’année, le retour à la normale étant prévu à partir de janvier 2018. Expliquant la perturbation de prise de rendez-vous auprès de TLS-contact, l’ambassadeur a imputé cette situation à « des intermédiaires indélicats qui réservent des rendez-vous auprès de TLS-contact pour en tirer un bénéfice indu auprès des demandeurs », précisant, à titre d’exemple, que pour la journée du 17 septembre 2017, les consulats français (Alger, Oran et Annaba) ont enregistré une moyenne de 40% de rendez-vous annulés pour non-présentation des demandeurs.
Pour rappel, le contrat avec TLS-contact prendra fin en mars 2018, l’ambassade de France devant lancer un avis d’appel d’offres afin d’engager un nouvel opérateur, sachant que TLS contact pourrait toujours postuler. S’agissant du nombre de visas délivrés par l’ambassade de France en Algérie, l’ambassadeur a indiqué qu’il y a une « augmentation significative », précisant qu’en 2016, 410 522 visas ont été délivrés, alors que pour l’année 2017, 417 000 demandes de visas ont été déposées à la date du 31 août.
Il a estimé que si cette tendance se poursuit, elle pourrait conduire à un total de 626 000 demandes de visa à la fin de l’année en cours. Pour ce qui est des visas de circulation qui permettent à leurs bénéficiaires d’effectuer plusieurs séjours en France sans se présenter au consulat, l’ambassadeur a fait savoir que 92 000 visas de ce type ont été délivrés en 2016, ce qui représente près de de 35% de visas de court séjour.
Sur la période 2012-2016, le nombre de demandes de visas a été multiplié par deux, de même que le nombre de visas délivrés, a ajouté M. Driencourt, relevant que le taux d’acceptation des demandes de visas est resté stable, soit entre 75 et 78%, en fonction des années. Concernant le nombre de visas délivrés aux étudiants algériens désirant de poursuivre leurs études en France, M. Driencourt a indiqué qu’il est « en augmentation constante », précisant qu’à la date du 17 septembre 2017, il ne restait que 238 demandes de visas étudiants en attente sur les 1 858 dossiers qui étaient en attente à la date du 6 septembre.
Il a fait observer que la moyenne de demandes de visas étudiant reçues quotidiennement au consulat est de 80 demande, soulignant à titre indicatif qu’en 2016, quelque 7 431 visas long séjour pour études ont été délivrés, soit une augmentation de 31% par rapport à 2015 et 113% de plus qu’en 2014. Selon l’ambassadeur, la délivrance des visas pour études a augmenté de 65% pour la période 2008-2016, alors que le taux d’acceptation des demandes de visa étudiant en 2015 et 2016 s’établissait autour des 84%.
Près de 23 000 étudiants algériens poursuivent leurs études en France, soit 7% des étudiants internationaux, l’Algérie représentant par ce nombre la 3ème communauté d’étudiants en France.