Boumerdès : plus de 90 projets d’établissements gelés depuis 2014!
Pas moins de 90 projets d’écoles (dont 60 écoles primaires, 19 CEM et 11 lycées) risquent de ne pas voir le jour. La raison ? Quoi d’autre que l’austérité ?
A Boumerdès, pas moins de 90 projets d’écoles ont été suspendus en raison d’austérité, et ce depuis 2014. Parmi les quelques 9 millions d’élèves enregistrés pour cette saison à l’échelle nationale, des milliers d’entre eux auront alors à endurer l’instabilité, la surcharge voire l’absence pesante d’une scolarité digne des moindres droits, dans une ville non loin de la capitale du pays. Pourtant, ce n’est nullement ce dont celui-ci manque : plus de 26 mille établissements aux quatre coins du pays accueilleront l’afflux colossal des élèves de l’école primaire, moyenne et secondaire.
Dans un pays où le pétrole constitue à lui-seul le socle de toute l’économie, la baisse des prix de celui-ci n’épargnera, pas même les plus petits et leur infime droit à l’éducation. Parmi les 90 établissements qui risqueraient de ne pas voir le jour, 60 projets d’écoles primaires, 19 de CEM et 11 lycées se trouvent encore à l’état d’ébauche, bloqués.
En cette rentrée 2017-2018, pas si différente de celles passées, nombre d’élèves de la ville seront donc contraints à étudier dans des « classes roulantes » ou des salles combles malgré la baisse du taux de surcharge (5,73% à l’échelle nationale). « Le manque de places pédagogiques s’accentue au fil des ans. L’année dernière, on avait un déficit de 57 salles de classes, l’équivalent de 57 établissements, dont 40 primaires, 12 CEM et 5 lycées, mais le problème va s’empirer encore à l’avenir, » nous rapporte El Watan d’un témoin de la direction de l’Education nationale, ne voulant pas se citer nommément.
Toutefois, les paliers secondaire, moyen et primaire, seront renforcés par l’ouverture de quelques établissements éducatifs dans l’espoir, justement, de faire face au déficit de places : un seul lycée à Keddara (malgré l’inachèvement) en attendant deux autres, ceux de Timezrit et Ouled Aïssa ; un CEM à Zemmouri ; et une dizaine d’écoles en palier primaire.
En outre, les autorités locales recourent également à la réalisation d’extensions dans les écoles existantes. Ce qui ne peut d’ailleurs qu’être provisoire et manifestement lacunaire.