Déperdition scolaire: appel à trouver les solutions idoines
Les représentants des différents secteurs ministériels, des spécialistes dans les sciences éducatives et sociales et des associations de la société civile ont évoqué jeudi 19 avril 2018 à Alger le phénomène de la « déperdition scolaire » tout en présentant les différentes solutions
pédagogiques devant faire face à ce phénomène qui mène à la violence et à la criminalité.
Intervenant lors d’une conférence sur « la déperdition scolaire et son impact sur la société », organisée par l’association « Iqraa » en coordination avec l’Assemblée populaire de wilaya (APW) d’Alger, Mme. Aicha Barki, présidente de cette association, a affirmé que « les résultats encourageant
réalisés en matière de lutte contre l’analphabétisme dont le taux est estimé actuellement de 10,16% reflètent la volonté politique visant l’élimination de ce fléau ».
A ce propos, elle a indiqué que la déperdition scolaire impactait négativement la société et qu’il était nécessaire de traiter les causes de ce phénomène.
Mme. Barki a mis en avant, par ailleurs, la prise en charge annuelle, par son association, de ceux qui ont abandonné les bancs de l’école à travers les classes d’alphabétisation et les efforts tendant à trouver les solutions idoines en collaboration avec les directeurs de l’Education, pour
mettre un terme à ce phénomène.
Pour sa part, le représentant du ministère de la Justice, Fayssal Bourebala, a affirmé que l’application des programmes de réforme du système judiciaire et pénitentiaire en Algérie au niveau des établissements pénitentiaires depuis 2003-2004, avait donné de « bons » résultats concernant
l’encouragement des prisonniers à l’inscription aux programmes d’enseignement et de formation professionnelle, mettant en avant la réussite de près de 2.000 prisonniers en 2017 aux épreuves du BAC contre 4.585 à celles du BEM, outre les cycles de formation organisée au profit de ces prisonniers.
Le même responsable a imputé la responsabilité de ce fléau aux parents qui, selon lui, n’assument pas leur responsabilité quant au suivi de leurs enfants, soulignant que la majorité des prisonniers ne disposent pas d’un niveau éducatif élevé ce qui affirme la relation entre l’analphabétisme et
la violence.
De son côté, la représentante du ministère de l’Education nationale, Mizaïb Samia a indiqué qu’il est difficile de calculer le taux de déperdition scolaire, d’autant que plusieurs secteurs prennent en charge la formation et l’enseignement des jeunes exclus des établissements scolaires.
Selon une étude effectuée par le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) concernant les enfants non scolarisés dans la région Moyen Orient et Afrique du Nord (MENA), le taux de déperdition scolaire enregistrée en Algérie est de 9% et est le plus faible dans la région, a-t-elle rappelé.
L’Observatoire national de l’éducation et de la formation effectue des études sur terrain concernant le phénomène de la déperdition scolaire qui permettront de trouver des solutions à ce phénomène et de réduire la déperdition scolaire à l’avenir, a ajouté l’intervenante.
De son côté, la représentante de la DGSN, qui a passé en revue les différents efforts consentis pour protéger l’enfant des différentes agressions, a indiqué que des équipes pour la protection de l’enfant ont été créées depuis 1982, citant la nouvelle loi relative à la protection de
l’enfant promulguée en 2015.