Enseignement supérieur et recherche scientifique : Le secteur prêt à accueillir 1.600 nouveaux étudiants internationaux

Enseignement supérieur et recherche scientifique : Le secteur prêt à accueillir 1.600 nouveaux étudiants internationaux

«L’un des défis de l’université algérienne et de mettre en évidence son attractivité à l’échelle régionale, continentale et mondiale.
Il s’agit aussi d’encourager la lisibilité et la visibilité de l’enseignement supérieur à l’international», a indiqué le directeur du département de la coopération et des échanges universitaires, qui s’exprimait lors d’une rencontre régionale sur le lancement de la deuxième étape du programme Study In Algeria.

Cette rencontre régionale qui s’est déroulée au siège du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique à Ben Aknoun, a réuni en visioconférence des recteurs et vice recteurs d’universités chargés des relations extérieures.
Trois campus y ont participé, il s’agit d’Oran pour l’Ouest, Sétif pour l’Est et l’université d’Alger pour le Centre. Aussi, l’ordre du jour a été consacré exclusivement aux modalités d’accueil des étudiants internationaux, «parce qu’on ne dit plus étrangers» a expliqué M. Tahar Sahraoui qui indique que pour la prochaine rentrée universitaire, «nous escomptons accueillir 1.600 étudiants. Cet accueil se fera en coordination avec le ministère des Affaires étrangères. Donc chaque pays aura son quota».
Actuellement, quelque 7.638 étudiants suivent un cursus dans l’un des établissements universitaires algériens.
Pour la partie qui concerne le département du Pr Kamel Baddari, «on se focalise sur la mise en place de notre système d’accueil selon label Study in Algeria, et aussi les moyens dont nous disposons.
«Franchement, nous avons les meilleurs établissements universitaires en Afrique, un excellent enseignement pourquoi ne pas tirer profit de cette excellence et attirer le maximum d’étudiants ?», a-t-il fait observer signalant le fait qu’«aujourd’hui, on s’est rendus compte, pas uniquement nous, mais le monde entier, que ces étudiants sont un véritable investissement, du point de vue économique, sociétal, mais aussi du point de vue géopolitique».
Avec cette nouvelle vision, il est devenu donc «stratégique» pour l’Algérie d’accorder une grande importance à ce volet de l’accueil des étudiants internationaux. «Pour ce, il nous faut un écosystème qui nous permette de les accueillir et d’être plus attractifs par rapport aux autres pays voisins et ceux de la région MENA», a indiqué le responsable. Ce dernier fera cette réflexion : «Comme nos étudiants sont attirés par les universités européennes, pourquoi nous, en tant que pays émergent, nous ne pouvons pas attirer les étudiants d’autres pays, c’est un investissement», a-t-il dit, donnant en exemple les pays africains, «une fois revenus dans leurs pays leurs étudiants vont occuper de hautes fonctions, et influer sur les relations de leur pays avec le nôtre, ce qui nous permettra d’avoir un certain lobbying. Et c’est ce que font tous les pays développés».
Le MERS escompte également mettre en place des classe d’enseignement des langues étrangères pour permettre aux étudiants étrangers d’avoir accès aux différentes filières d’enseignement. Pour rappel, l’octroi du label Study in Algeria aux établissements universitaires obéit à nombre de critères et indicateurs, basés essentiellement sur «l’évaluation par les étudiants étrangers du niveau de leur accompagnement par les établissements universitaires et leurs conditions d’accueil, outre le respect du contenu d’un guide élaboré par le ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger».
De plus, comme l’avait indiqué le ministre du secteur, lors du lancement de cette initiative, en décembre dernier, le label Study in Algeria, «permet d’instaurer un climat de compétitivité entre établissements universitaires algériens pour un meilleur accueil des étudiants, hôtes de l’Algérie». Ce qui par ricochet, «va permettre de contribuer à hisser le niveau de la qualité de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique en Algérie, un «défi» qui en appelle à une action collective et intensifiée» avait affirmé le Pr Kamel Baddari.