Études de médecine en Algérie : Entre mythes et réalité, témoignage d’un étudiant

Études de médecine en Algérie : Entre mythes et réalité, témoignage d’un étudiant

En Algérie, la médecine reste l’une des spécialités les plus recherchées par les nouveaux bacheliers. Certains étudiants repassent leur bac plus qu’une fois afin d’obtenir la moyenne requise pour se spécialiser en médecine. Aujourd’hui, nous nous entretenons avec un étudiant en médecine pour découvrir les coulisses de cette spécialité et la réalité des études de médecine.

Question : Bonjour Ahmed, merci d’avoir accepté de discuter avec nous aujourd’hui. Pour commencer, pourriez-vous nous expliquer brièvement le parcours universitaire pour devenir médecin en Algérie ?

Ahmed : Bonjour, je suis ravi de participer à cette interview. En Algérie, le parcours pour devenir médecin commence par l’obtention du baccalauréat. La majorité des étudiants de première année sont issus d’un parcours scientifique, mais nous avons aussi des étudiants issus d’une filière mathématiques ou Maths techniques. Il n’y a pas de concours d’accès comme en école d’architecture ou polytechnique. La moyenne d’admission suffit pour intégrer la faculté.

Question : Quels sont les principaux aspects de la formation en médecine en Algérie ?

Ahmed : La formation en médecine en Algérie est exigeante et rigoureuse. Au cours des trois premières années, les étudiants se concentrent principalement sur les sciences fondamentales telles que la biologie, la chimie, l’anatomie et la physiologie. Nous appelons ça, le cycle pré-clinique. Ces connaissances théoriques sont essentielles pour comprendre le fonctionnement du corps humain.
Au cours des trois années suivantes, les étudiants entrent dans le cycle clinique. Ils effectuent des stages pratiques dans les hôpitaux, où ils acquièrent une expérience pratique en travaillant aux côtés de médecins expérimentés. Ces stages permettent d’appliquer les connaissances théoriques acquises et de se familiariser avec les différentes spécialités médicales.

Question : Beaucoup de personnes considèrent la médecine comme une profession prestigieuse. Quelle est votre opinion à ce sujet ?

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Ahmed : Il est vrai que la médecine est souvent perçue comme une profession prestigieuse, mais il est important de comprendre que la principale motivation pour devenir médecin en Algérie est la responsabilité envers les patients et le désir d’aider les autres. Cet effet de prestige finit par s’estomper très rapidement. La médecine est une vocation qui exige un engagement total et un dévouement au bien-être des patients. Il est vrai que c’est souvent la motivation de nombreuses personnes, mais les études de médecine sont longues et parfois épuisantes. Il est important d’avoir une solide motivation pour pouvoir mener à bien cette formation. C’est pourquoi je recommande vivement de choisir cette spécialité par amour.

Question : Quels sont les défis auxquels vous êtes confrontés en tant qu’étudiant en médecine en Algérie ?

Ahmed: Être étudiant en médecine en Algérie comporte de nombreux défis. La charge de travail est intense et demande une grande capacité d’organisation et de gestion du temps. Les études médicales exigent également une grande discipline et une volonté constante d’apprendre et de se tenir au courant des dernières avancées médicales.
En outre, les étudiants en médecine doivent faire face à des défis émotionnels. Ils sont souvent confrontés à des situations difficiles et doivent trouver un équilibre entre leur empathie envers les patients et leur propre bien-être émotionnel. Le stress vécu pendant les périodes d’examens varie d’une personne à l’autre, mais il est important de pouvoir avoir du temps pour se relaxer.

Question : Quels sont vos projets d’avenir en tant qu’étudiant en médecine en Algérie ?

Ahmed: Mon objectif principal est de devenir un médecin compétent et dévoué, capable d’apporter une contribution significative à la société. Je souhaite poursuivre ma formation après l’obtention de mon diplôme de médecine générale, passer le concours de résidanat et me spécialiser dans un domaine particulier, tel que la chirurgie ou la pédiatrie. Je ne sais pas encore ce que je veux, mais je ne m’en inquiète pas.