Facebook suspend environ 200 applications suite aux fuites de données personnelles
Pour montrer qu’il agit après le scandale Cambridge Analytica, Facebook a indiqué avoir suspendu « environ 200 » applications sur sa plateforme dans le cadre d’une enquête sur le recueil des données personnelles de ses utilisateurs.
« Le processus d’enquête bat son plein », a assuré Ime Archibong, vice-président des partenariats produits chez Facebook, dans un communiqué.
« Nous avons d’importantes équipes internes et externes d’experts qui travaillent dur pour examiner ces applications le plus vite possible.
Jusqu’ici, des milliers d’applications ont été analysées et environ 200 ont été suspendues –en attendant une enquête complète pour déterminer si elles ont réellement détourné des données », a expliqué M. Archibong.
L’enquête a été lancée après le scandale retentissant Cambridge Analytica.
Cette firme britannique est accusée d’avoir collecté et exploité sans leur consentement les données personnelles de quelque 87 millions d’utilisateurs de Facebook à des fins politiques via une application de tests psychologiques, appelée « thisisyourdigitallife », proposée sur le réseau social comme de nombreuses autres applications extérieures auxquelles on se connecte via son compte Facebook.
Jusqu’en 2015, les applications tierces accédaient à une grande quantité de données avant que Facebook ne limite ce à quoi elles avaient accès.
Ces informations auraient été utilisées pour élaborer un logiciel permettant de prédire et d’influencer le vote des électeurs afin d’influencer la campagne présidentielle américaine de 2016, remportée par le républicain Donald Trump. Ce que nie Cambridge Analytica qui s’est sabordée début mai, détruite par le scandale.
Le groupe a mis en place depuis le scandale un programme de primes pour les internautes qui lui signalent des applications susceptibles d’avoir détourné des données.
Selon le magazine spécialisé britannique New Scientist lundi, les données personnelles (mais anonymes) de millions de répondants à myPersonality ont été partagées avec « des centaines de chercheurs » via un site insuffisamment sécurisé, avec des mots de passe aisément trouvables sur le net, laissant les données « vulnérables » pendant quatre ans.