TBS-Banner-2023

Faculté de médecine d’Oran : le concours de résidanat compromis

Fatima, nouvellement diplômée raconte : «Nous avons eu écho depuis quelques jours que le concours risque d’être compromis mais aucune information officielle ne nous est parvenue à part le communiqué du SNECHU.

Nous sommes là depuis le matin. Il y a des candidats de toutes les wilayas du pays. On vient de nous dire que le concours allait finalement avoir lieu alors que des confrères d’autres wilayas disent que c’est annulé. Nous n’avons aucun interlocuteur et tout le monde est sous pression. Il est inadmissible de laisser des docteurs dans la rue sous un soleil de plomb. Il fait très chaud et certains ont même renoncé. Nous ne savons plus quoi faire». Il faut savoir que les enseignants chercheurs hospitalo-universitaires en sciences médicales luttent depuis des années pour faire aboutir leurs revendications professionnelles. Dr Anouar Remini, SG du SNECHU explique : «Le boycott des examens, à commencer par le concours de résidanat session octobre 2017, intervient contre notre gré. Les autorités publiques ne nous laissent comme choix, malheureusement, que celui de recourir à des mouvements de protestation. Cette protestation est suivie par toutes les facultés du pays».

Dans ce cadre, nous avons appris qu’il a été finalement décidé de maintenir le concours hier à Alger et Annaba au moins. Pour Dr Remini, c’est une erreur : «Il y a des médecins du secteur militaire par exemple qui ont été mobilisés pour organiser l’épreuve mais cela compromet la crédibilité du résidanat car il y aura un seul surveillant par classe, ce qui n’est pas suffisant et des dépassements seront relevés. Les résultats seront contestés». Pour notre part, nous avons appris que les membres du jury chargé du concours à Oran étaient divisés, comme un peu partout dans les facultés du pays. A Sidi Bel Abbès, le boycott était total, aucun surveillant ni membre du jury n’ayant répondu aux appels de l’administration, a-t-on fait savoir en soulignant qu’il en est de même à Blida.

Toutefois, malgré la solidarité affichée par les médecins candidats au concours, l’incompréhension et la confusion ont ajouté plus de stress et de détresse, notamment quant à la crédibilité des résultats si toutefois le concours est organisé avec peu de surveillants. Hier, à Oran, une réunion a été tenue pour préparer un sujet et ouvrir les portes de l’université aux candidats pour passer l’examen vers 17 heures, comme annoncé à 14 heures, heure à laquelle l’épreuve devait commencer.

Quant aux membres du SNECHU, ils souhaitent la réouverture du dossier du statut particulier de l’enseignant-chercheur hospitalo-universitaire pour la révision du classement catégoriel des maitres assistants. Ils souhaitent aussi que le manque à gagner estimé à 25% dans les pensions de retraite des enseignants universitaires soit rattrapé et ne pas limiter la pension à 15 fois le SMNG. Autre point capital parmi les revendications du SNECHU, le problème des enseignants en sciences fondamentales qui ne peuvent plus exercer dans les structures hospitalières.

Lire depuis la source

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.