Le président Bouteflika pour la préservation de l’Ecole et de l’Université des conflits idéologiques et politiques
Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a appelé samedi 19 mai 2018, au Centre universitaire de Tipaza Morsli Abdellah de Tipaza, à la préservation de l’Ecole et de l’Université des conflits d’intérêts, d’idéologies ou de compétition politique.
«L’Ecole et l’Université ne sont ni un terrain de conflits, ni un espace d’intérêts, d’idéologies ou de
compétition politique. Tout un chacun doit respecter le campus universitaire d’autant qu’il s’agit de l’avenir de nos générations futures», a indiqué le président Bouteflika dans un message adressé à l’occasion du 62e anniversaire de la Journée nationale de l’étudiant, lu en son nom par le ministre de la Culture, Azzedine Mihoubi, lors de la cérémonie officielle de célébration de cette journée organisée à Tipaza.
Le chef de l’Etat a relevé que «comme toutes les haltes historiques exigent de méditer l’exemple des prédécesseurs et d’en tirer des messages à l’adresse des générations futures, je voudrai à l’occasion de la journée nationale de l’étudiant, adresser quelques uns aux étudiants de notre pays».
Le premier message du président de la République aux étudiants «est celui de saisir l’opportunité que leur offre leur pays d’acquérir le savoir en veillant à ne perdre aucun moment de leur parcours estudiantin au service de l’avenir de leur pays».
Le second message du président Bouteflika «est un appel à la sacralisation du travail en vue de répondre aux besoins de notre pays dans tous les domaines et garantir son développement continu».
Pour le chef de l’Etat, de nombreux domaines économiques, tels que l’agriculture et l’industrie par exemple, sont en «quête de compétences et de connaissances alors que nous enregistrons, avec regret, l’existence du chômage dans les rangs de nos diplômés universitaires».
«Mettons, donc, à profit tout le potentiel de notre système de formation pour offrir à ces diplômés universitaires des opportunités du recyclage, à l’instar des autres pays du monde», a-t-il plaidé.
Pour le président de la République, certes, «des voix pessimistes et subversives s’élèvent, de temps à autre, pour dénigrer injustement l’université algérienne et ses résultats humains, mais la meilleure réponse à leur apporter est la place qu’occupent les nombreux diplômés de nos universités, qui ont fait le choix de l’émigration, dans les pays occidentaux».
Le 19 mai 1956, un tournant décisif dans le processus de la Révolution du 1er novembre
Le président de la République a ajouté dans son message que le sursaut des étudiants algériens le 19 mai 1956 avait été un «tournant décisif» dans le processus de la Révolution du 1er novembre 1954.
Le président a souligné que «cette date est pour la nation algérienne l’occasion de témoigner toute sa reconnaissance et sa gratitude à ces étudiants et lycéens qui, mus par un nationalisme plus fort que leur soif de savoir, ont fait prévaloir la dignité et la liberté de l’Algérie, en décidant le 19 mai 1956, de quitter les bancs de l’université et du lycée pour rejoindre, en moudjahidine, les rangs de la Révolution, à travers les quatre coins du pays, pour la libération de la patrie de l’oppression coloniale».
Ces étudiants «ont abandonné les classes et les plumes pour les maquis et les armes en réponse à l’appel du devoir national, résolus et déterminés, à mettre fin à l’ère de l’oppression, de l’injustice, des tortures et de l’exploitation auxquels a été soumis leur peuple», a ajouté le chef de l’Etat, soulignant que «leur sursaut a été un tournant décisif dans le processus de la Révolution grâce à leur apport en connaissances et compétences scientifiques, leur lutte et leur bravoure au champ d’honneur et leurs performances aux plans diplomatique, politique, médiatique et culturel».