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Maître Ksentini, Avocat : «Faire jouer aux écoles régionales de formation leur plein rôle»

Avocat et ex-président de la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l’homme (CNCPPDH), Me Ksentini estime que les écoles régionales de formation des avocats devront jouer un rôle «déterminant» dans le métier d’avocat et qualifie la formation prodiguée aux avocats d’insuffisante.

Maître Ksentini, Avocat : «Faire jouer aux écoles régionales de formation leur plein rôle»

Avocat et ex-président de la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l’homme (CNCPPDH), Me Ksentini estime que les écoles régionales de formation des avocats devront jouer un rôle «déterminant» dans le métier d’avocat et qualifie la formation prodiguée aux avocats d’insuffisante.

Contacté par nos soins, il tient, à cette occasion, à saluer la démarche engagée par le gouvernement visant à améliorer et à hisser la formation à la hauteur des attentes des défis actuels, rappelant, au passage, qu’un avocat «doit représenter» l’élite du système judiciaire, tout comme les magistrats. «Ce sont les meilleurs qui doivent apparaître sur le terrain et prendre en charge l’institution judiciaire. Malheureusement, la formation a été nettement insuffisante si ce n’est une formation de complaisance. Il faut absolument revoir les choses de bout en bout. Les écoles régionales des avocats doivent prendre en charge la formation professionnelle des avocats comme il se doit si on veut sauver l’appareil judiciaire et l’institution judiciaire dans son ensemble», plaide-t-il.

Me Ksentini considère que l’amélioration de la formation des avocats en exercice doit suivre cette dynamique dans l’amélioration des textes.

«Elles sont synchronisées et vont ensemble, poursuit-il, d’où la nécessité de former les avocats sur les notions de bonne pratique pour que la Justice reste un visage humain. Nous devons nous hisser à la hauteur de ce siècle pour que nous ne rendions pas une Justice moyenâgeuse».

Selon lui, la Justice est une «question de survie», jugeant «vital» à ce qu’elle «s’adapte à son temps». Et d’enchaîner : «Il est de ce fait important d’assurer une formation continue et de qualité. On doit perfectionner les avocats en exercice.

Il faut revoir les choses honnêtement, ensemble et avec courage. Les magistrats, les juristes et les universitaires doivent participer à la réforme et à la refondation de la justice de façon à l’améliorer pour le bien-être de la société», insiste la robe noire qui met l’accent également sur les efforts consentis ces dernières années par les pouvoirs publics en vue d’améliorer l’exercice de la Justice dans son ensemble, citant entre autres, la création de la juridiction d’appel en matière administrative ainsi que la création des tribunaux spéciaux de commerce. Il dira que cette démarche de réformes engagées par le secteur de la justice doit être suivie par une bonne pratique. «Si on crée de nouvelles juridictions dans le but d’améliorer la qualité de la Justice, il faut qu’il y ait un suivi qui soit à la hauteur pour en faire un bon usage. On doit également améliorer les textes et suivre leur application. Ce suivi est traduit par la qualité des acteurs, à savoir les magistrats et les avocats», conclut Me Ksentini.

 

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