D’après une récente étude, les fessées et les claques ne font que favoriser le mauvais comportement chez les enfants, les empêchant à apprendre à se maîtriser en l’absence du parent.
Elizabeth Gershoff de l’Université du Texas a pendant plusieurs années étudié le comportement des enfants qui étaient soumis à des punitions corporelles et de ceux qui ne l’étaient pas. Son rapport publié dans la revue Psychological Science constate une nette hausse de problèmes de comportement à partir de l’âge d’entre 5 et 8 ans chez les enfants qui étaient battus par leurs parents.
Selon elle, ces derniers sont plus enclins à argumenter avec leurs copains, à se battre ainsi qu’à agir impulsivement et à perturber les activités en classe. La chercheuse indique que les punitions physiques provoquent un mauvais comportement en raison notamment du fait qu’elles empêchent les enfants à apprendre à se maîtriser.
«Les fessées et les claques ne leur apprennent à bien se comporter qu’en présence d’un parent, et ils ne s’apprennent ainsi pas à se gérer lorsqu’il n’y a pas de parent à leur proximité», explique Mme Gershoff.
Les résultats de l’étude, réalisée sur un échantillon de 12.112 enfants, montrent clairement que les punitions corporelles «n’aident à rien», souligne-t-elle.
À l’heure actuelle, 53 pays du monde interdisent de frapper les enfants, dont la France, l’Allemagne, l’Espagne ou l’Ukraine, ainsi que tous les États scandinaves et la quasi-totalité des pays latino-américains.
En revanche, la Grande-Bretagne, les États-Unis, le Canada ou l’Italie n’interdisent pas complétement les châtiments corporels envers les enfants.