L’Algérie et le Kenya ont manifesté leur ferme volonté de donner « un nouvel élan » à leur coopération en matière de
formation supérieure et de recherche scientifique considérée « très minime » à l’heure actuelle, a indiqué un communiqué du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique.
Cette volonté a été exprimée lors d’un entretien accordé samedi par le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Tahar Hadjar à l’ambassadeur kenyan en Algérie, Moi Lemoshira, a précisé la même source.
Les deux parties, qui ont passé en revue l’ensemble des questions relatives à la formation supérieure et la recherche scientifique, ont considéré que leur coopération dans ce secteur « demeure jusqu’à l’heure
actuelle, très minime, si ce n’est insignifiante, par rapport aux solides relations d’amitiés qui lient les deux pays ».
La même source rappelle, dans ce sens, qu’une seule convention a été signée entre l’université d’El Tarf et celle de Nairobi concernant les disciplines comme la zootechnie, la foresterie, l’animalerie et les
réserves naturelles.
Pour ce qui est du nombre des étudiants kenyans fréquentant les universités algériennes (tout cycle confondus), il est de l’ordre de 137, un chiffre qui reste, selon l’ambassadeur kenyan, « très en deçà des opportunités de coopération existantes entre les deux pays ».
Lors de cet entretien, les deux parties ont convenu également d’approfondir leur coopération en matière d’enseignement supérieur et de recherche scientifique par l’encouragement des chefs d’établissement
universitaires des deux pays, à plus de contacts, plus d’échange d’expériences et d’information ainsi que l’envoi d’experts notamment dans des disciplines d’actualité comme, le développement durable, les problèmes de l’eau, la désertification, les énergies renouvelables ainsi que d’autres sujets d’intérêt commun.
Elles ont abordé aussi l’éventualité de signature d’un accord en matière de reconnaissance et d’équivalence de diplômes, qui sera inclus dans le mémorandum d’entente dont la signature est prévue lors de la prochaine
réunion de la commission mixte algéro-kenyane.
D’autres sujets ont retenu l’attention des deux parties, notamment celui des bourses d’études, où la partie Kenyane « a sollicité l’aide de l’Algérie pour une augmentation du quota réservé aux étudiants kenyans qui désirent
poursuivre leur formation supérieure au sein des universités algériennes ».
M. Hadjar a manifesté, à cet effet, « l’entière disponibilité » de l’Algérie à poursuivre son action d’aide au profit des étudiants kenyans et même à l’élargir au cycle de la post-graduation notamment dans les filières
scientifique et technologiques.
Cette rencontre a constitué une occasion pour les deux parties de discuter d’autres questions notamment celle relative à l’éventualité d’enseigner la langue swahilie au niveau des départements des langues étrangères de
certaines universités algériennes.
En effet, le swahili, est une langue bantoue, qui s’est métissée à d’autres langues africaines et à l’arabe.
Elle joue, de nos jours, « un rôle important » comme langue véhiculaire dans une grande partie de l’Afrique orientale et subsaharienne et constitue « une richesse civilisationnelle » de ces régions du continent africain, conclut
le communiqué du MESRS.