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Les étudiants en médecine d’Alger se mettent en grève

L’appel à la grève lancé par la section de l’université Alger 1 est motivé par ce que les étudiants dénoncent comme l’«absence de canaux de communication avec leur administration». «En tant qu’étudian..

L’appel à la grève lancé par la section de l’université Alger 1 est motivé par ce que les étudiants dénoncent comme l’«absence de canaux de communication avec leur administration». «En tant qu’étudiants en médecine, nous n’avons aucun interlocuteur apte à prendre en charge nos préoccupations. Pourtant, nos problèmes sont nombreux, que cela soit d’ordre pédagogique ou administratif», poursuit l’étudiant en 5e année de médecine.

Pour ce qui est du volet pédagogique, son vice-président, Aïssaoui Chems Eddine, met en évidence, d’abord, la surcharge des amphis et salles de cours au niveau de l’ancienne fac de médecine, Laperrine. «Vous imaginez des étudiants qui assistent aux cours, debout !», fulmine-t-il. La raison de cette concentration serait, d’après les étudiants, une volonté pernicieuse des responsables de l’université de faire quitter les lieux aux étudiants en médecine afin de récupérer les locaux. L’autre grief porté par les jeunes étudiants porte sur les critères et modalités de correction des examens.

Décriant les différences de notations d’un établissement à un autre et d’un encadreur à l’autre, ils revendiquent le droit au recours et la désignation d’un responsable pédagogique pour pouvoir exprimer leurs doléances. Côté administratif, ensuite, Rahal peste contre le retard systématique de délivrance du moindre «bout de papier» administratif. «Demander n’importe quel document à l’administration est un calvaire. Que cela soit pour les certificats de scolarité ou autres», dénonce-t-il.

Et cette pratique est surtout décriée quand il s’agit de la délivrance du diplôme. «Dans toutes les universités du pays, la délivrance du diplôme prend une quinzaine de jours. Dans notre faculté, au moindre mal, l’étudiant doit attendre six mois. C’est inadmissible», peste le président de la section de l’UNEA. Dans une lettre ouverte, l’Union des étudiants algériens déplore une situation qui «va de pire en pire et dont le prix est payé par (les étudiants)».

Annonçant la naissance d’un «mouvement qui a pour but une amélioration générale de la situation», les rédacteurs du texte classent leurs nombreuses revendications, quinze en tout, qui vont du Guide de l’étudiant, en passant par le changement du régime des cours, la révision du système d’examen, celle du statut de l’interne, jusqu’aux conditions «déplorables de formation».

«Nous n’avons pas de vis-à-vis pour exprimer nos requêtes. D’ailleurs, je vous informe qu’une décision non écrite interdit l’accès de la fac centrale aux étudiants de médecine, alors que le laboratoire d’anatomie est au sein de l’établissement et qu’on fait partie de cette faculté», s’étonne l’un de nos interlocuteurs. Ainsi, après avoir saisi les différentes tutelles, dont le ministère de l’Enseignement supérieur, sans aucun retour, les étudiants de médecine ont décidé d’amorcer un mouvement de grève au sein de l’établissement dès aujourd’hui.

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