L’Iranienne Maryam Mirzakhani, première femme à recevoir la médaille Fields, est décédée
Maryam Mirzakhani était la première femme à remporter la prestigieuse médaille Fields. Elle est décédée en ce samedi 15 juillet 2017 des suites d’un cancer à l’âge de 40 ans.
Elle rêvait d’être écrivain et est finalement devenue une figure planétaire des mathématiques. L’Iranienne Maryam Mirzakhani est décédée samedi des suites d’un cancer à l’âge de 40 ans, aux États-Unis où elle vivait, ont donc annoncé samedi un proche ainsi que les médias iraniens le Tehran Times et l’agence de presse Mehr.
« Une lumière s’est éteinte aujourd’hui. Cela me brise le coeur… partie bien trop tôt », a écrit Firouz Michael Naderi, scientifique américano-iranien et ancien de la Nasa, sur Twitter et Instagram au petit matin samedi.
En 2014, Maryam Mirzakhani était la première femme à remporter la médaille Fields, l’une des récompenses scientifiques les plus réputées, considérée comme le « Prix Nobel » des mathématiques. Cette spécialiste de la géométrie des formes inhabituelles avait découvert de nouvelles façons de calculer les volumes d’objets avec des surfaces hyperboliques, comme par exemple une selle de cheval.
« Dotée d’une parfaite connaissance d’un éventail très divers de techniques mathématiques et de cultures mathématiques disparates, elle maîtrise une rare combinaison de capacités techniques, d’ambition audacieuse et une profonde curiosité », écrivait le Congrès international des mathématiciens en annonçant sa récompense. Maryam Mirzakhani avait alors déclaré en recevant sa médaille : « Je serai contente si cela encourage de jeunes scientifiques et mathématiciens femmes (…). Je suis sûre qu’il y aura de nombreuses autres femmes qui remporteront ce genre de récompense dans les années à venir. »
Née à Téhéran en 1977, Maryam Mirzakhani a étudié en Iran puis est partie aux États-Unis pour préparer sa thèse, à Harvard. À 17 ans, la jeune femme participe aux Olympiades internationales de mathématiques et obtient la médaille d’or. Ses performances lui ouvrent les portes de prestigieuses universités. Elle deviendra professeure à l’université américaine de Stanford en 2008. Elle était mariée à un informaticien et était mère d’une petite fille.