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Promouvoir l’échange d’expériences et de savoir-faire

C’est là un constat qui se précise de plus en plus, notamment lors de manifestations scientifiques, comme le Congrès international de biotechnologie pour le développement durable, qui s’est tenu les 2..

C’est là un constat qui se précise de plus en plus, notamment lors de manifestations scientifiques, comme le Congrès international de biotechnologie pour le développement durable, qui s’est tenu les 24 et 25 du mois en cours à la faculté des sciences de l’université M’Hamed Bougara de Boumerdès.

Organisé par les laboratoires Valcore et le département de biologie les 24 et 25 octobre, le congrès a présenté d’intéressants travaux qui concernent des domaines aussi variés que ceux de l’agriculture. Selon la présidente du congrès, vice-doyenne chargée de la post-graduation et de la recherche, Mme Halouane, «les objectifs recherchés consistent à promouvoir l’échange d’expériences et de savoir-faire, à sensibiliser les décideurs et les industriels sur l’importance de la valorisation des biotechnologies dans des secteurs touchant le développement durable».

Refus de visa pour des américains

Invités à participer au congrès, deux chercheurs américains n’ont pu venir en Algérie en raison du «refus des autorités algériennes de leur accorder un visa». On ignore pour l’instant les véritables motifs de ce refus. Trois thèmes chapeautent les ateliers de ce congrès : la biotechnologie appliquée à l’agriculture et à l’agro-alimentaire, à la santé et à l’environnement.

A titre illustratif, le chercheur Mohammedi Arezki de Boumerdès a tiré une véritable sonnette d’alarme sur «l’importance de préserver l’abeille saharienne dans son milieu naturel». L’universitaire algérien parle de l’existence de deux sortes d’abeilles dans notre pays.

«Contrairement à l’abeille tellienne, qu’on rencontre partout, la saharienne, unique au monde, est en voie de disparition, alors que ses productions sont hautement bénéfiques», dit-il, précisant que la première «constitue le principal danger pour la seconde». De son côté, le Tunisien, Triki Med Ali, de l’Institut de l’olivier de Sfax, a présenté quelques maladies de dépérissement de l’olivier du bassin méditerranéen menacé par la bactérie Xylella Fastidiosa.

Il explique qu’ «en Tunisie, les dépérissements et les mortalités les plus couramment observés sont généralement causés par des agents phytopathogènes, responsables de graves pourritures au niveau du collet et des racines. D’où la nécessité d’intervenir en amont par une analyse de sol avant le choix de la culture et de la variété d’oliviers à implanter». L’intervention en aval consiste en un traitement spécialisé.

Opportunités

La FAO s’apprête, d’ailleurs, à mener une campagne de sensibilisation à ce danger auprès des agriculteurs du bassin méditerranéen. C’est pour dire l’importance des applications technologiques des études biologiques dans la préservation de la production alimentaire, l’équilibre de la biodiversité, dans les économies qu’elles peuvent engendrer et le respect de l’environnement.

Cependant, l’écueil principal demeure la traduction des résultats scientifiques en projets d’investissements réels pris en charge par des opérateurs économiques. Force est de constater que ces derniers étaient peu présents à ce congrès.

Si on excepte les représentants de Cevital et Ramy, les industriels des produits manufacturiers, de l’agro-alimentaire, ainsi que les laboratoires pharmaceutiques étaient absents. Ramy a été séduit par les recherches de M. Bouaziz de Tunisie dans la récupération des déchets d’oliviers, au point de projeter la création d’une société mixte algéro-tunisienne. Beaucoup d’autres opportunités de ce genre existent et à faible coût. Restent ces fameuses passerelles à instaurer.

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