– Avez-vous un diagnostic ou une vision générale du secteur du tourisme en Algérie ?
Je suis dans l’incapacité de l’évaluer ! Ma connaissance de l’Algérie se limite à l’Est. Ce que j’ai pu voir dans l’ensemble de mes visites c’est un manque de valorisation du patrimoine naturel matériel et immatériel. Ce que je peux vous dire, c’est qu’il y a un manque manifeste dans l’écogeste logique de tri, des formes de pollution qu’on voit par-ci par-là, et on se dit qu’il y a un travail à faire.
Mais également un travail sur l’ensemble du bâti, mais aussi sur le patrimoine immatériel, notamment transmis oralement, recettes de cuisine, danse, etc. Ce diagnostic est à faire de wilaya à wilaya. Je ne suis pas un prescripteur, mais un observateur. Le travail ne va pas être dans la prescription, mais plus orienté vers qui on pourrait contacter pour bénéficier de son savoir de profane, un savoir-faire local menacé de disparition.
De la recette de cuisine jusqu’à la manière de construire. Ce qui fait de cette région sa spécificité qu’une autre région n’a pas. C’est ainsi, et à mon sens, que les bases d’un tourisme attractif peut naître.
– De quoi souffre finalement la destination Algérie ?
Il faut valoriser le tourisme de mémoire. Mais avec la dégradation du vieux bâti, la chose reste difficile. Il y a finalement un maillon à stimuler pour booster le tourisme. Il s’agit, entre autres, de l’e-citoyen avec la création de pages dédiées sur le net, mettant en valeur une ou des régions. Il n’en sera que bénéfique.
